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jeudi 19 mars 2015

La Géorgie du Sud, perle des Mers du Sud



5 jours de navigation entre les Malouines et la pointe nord-ouest de la Géorgie du Sud, avec des conditions très variées, allant de la pétole au coup de vent. La bastaque bâbord a rendu l’âme, manquant d’assommer notre valeureux capitaine. Les albatros et pétrels ont accompagné notre navigation par leurs longs vols planants qui nous fascinent toujours autant.
La veille de notre arrivée, les températures ont chuté brutalement, rendant les quarts plus rudes, d'autant que l'entrée dans le zone Antarctiques nécessite aussi une veille attentive des icebergs.
Le premier fut repéré de nuit, d'abord au radar et puis de visu.

Terre en vue, saluée par 2 baleines et les premières otaries. Nous embouquons la Baie des Iles et essuyons nos premiers williwaws (vent catabatique dévalant les pentes montagneuses à plus de 60 nœuds). La mer fume, le bateau dérape et gite…. à sec de toile, au moteur. Les otaries se jouent des rafales, batifolant de plus belle autour de nous, alors que nous sommes impressionnés par la force des éléments. Le capitaine impassible et confiant nous emmène dans les eaux abritées de Rosita Harbour, dans un petit mouillage abrité de sa connaissance, afin d’effectuer une réparation provisoire sur la bastaque. Nous célébrons dignement notre arrivée en Géorgie du Sud.

Le lendemain, sous un magnifique soleil et des éléments apaisés nous contournons un superbe iceberg et longeons les montagnes verdoyantes et enneigées de la côte en direction de Grytviken, première station baleinière, désaffectée depuis 1964 et « capitale » de la Géorgie : 43 habitants en été, 10 en hiver ! Après avoir visité le musée, nous être recueillis sur la tombe de Shackelton  et finalisé la réparation de le bastaque, grâce a l'atelier local.

Nous sommes repartis aujourd’hui vers Jason Harbour. Nous avons fait ici notre première rencontre avec les manchots royaux dont l’élégance nous a tous subjugués et admiré les éléphants de mer.

Demain, cap vers de nouvelles aventures.





Paradise, 54° Sud, ….

lundi 9 mars 2015

Stanley : dernière escale avant la Géorgie du Sud.

Paradise et son nouvel équipage ont quitté la Terre de feu il y a une semaine en direction de l’Est : L’archipel des Malouines ou Falklands.

 Lors de notre traversée depuis Puerto Williams, d’environ 400 miles (plus ou moins  800 kilomètres),  nous avons eu des conditions de rêve : du vent portant, du soleil et des vitesses moyennes de  8 à 9 nœuds, ce qui pour Paradise est très rapide.
 Nous sommes arrivés il y a trois jours à la capitale des Malouines, Stanley.  Le contraste est étonnant, après  plus de 6 mois en Amérique Latine, nous voici transportés en quelques milles nautiques en Angleterre. Rien n’échappe au style Anglo-saxon :  des jardins proprets et  bien entretenus où poussent des roses et nains de jardins aux couleurs éclatantes, pubs et fish n’ chips.

Nous avons profité de ces quelques jours d’escale pour faire un peu de shopping et parfaire notre épicerie du bord avec des produits « British », certains se sont promenés et  ont observé des manchots de Magellan, d’autres ont goûté aux plaisirs suprêmes d’une grande piscine comprenant sauna et jacuzzi et nous avons tous pu rencontrer des autochtones aux (trois) pubs du coin.

Aujourd’hui, comme les jours derniers,  le vent souffle fort. Nous sommes à quai,et le bateau gîte.

Mais les Malouines ne sont qu’un petite halte avant notre grande aventure!

Nous serons 9 à vivre cette expédition particulière qui va nous mener sur une île du bout du monde : la Géorgie du Sud. Elle se trouve à 700 milles (environ 1400 kilomètres),  du dernier lieu civilisé, les Malouines. Les conditions peuvent être extrêmes, ce qui aux premiers abords rend cette île subantarctique inhospitalière. Mais une fois sur place la récompense est là. Nous pouvons approcher les seigneurs du grand Sud, car nous sommes chez eux : Albatros royaux, fuligineux et  à sourcils noirs, éléphants de mer et otaries, plusieurs espèces de manchots : Royaux, à jugulaire, papous ,et gorfous sauteurs, ainsi qu’une multitude d’oiseaux marins dont les pétrels, etc… Pour les amateurs de nature et de grands espaces que nous sommes, c’est un vrai paradis, un  joyau de la biodiversité !

Nous larguons les amarres aujourd'hui, heureux de prendre le départ pour une grande aventure.

Nous terminerons notre voyage en Uruguay aux alentours du 10 avril.

A bientôt, avec pleins d'histoires incroyables à vous raconter.

Morgane et l'équipage de Paradise : Arnaud, Christophe, Jean Pierre, Caroline, Claire, Fréderic, Dominique et Didier.