videos

jeudi 28 novembre 2013

Punta del Este to Punta Arenas; Octobre 2013

Punta del Este to Punta Arenas: 1250 miles Avec les Uruguayens: Pablo Jorge y Eduardo et les Français: Jean Yve et Ejvin, Paulo, Morgane et Arnaud Nous voilà arrivés à destination après 10 jours de mer. Avec de bonnes couleurs et le sourire aux lèvres, on se raconte les anecdotes du voyage autour d'une bonne Austral Calafate, la bière de Patagonie. Cette traversée a été un sans faute: beaucoup de soleil, du vent portant plus de la moitié du temps et pas trop fort, en tout cas ça a été gérable (et personne n'a été malade). Ce voyage a permi de belles rencontres, enrichies par le mélange des cultures. Nous avons pu travailler, pour les uns et les autres, notre Espagnol et notre Français; dictionnaires et guides de conversation à porté de main et un Eduardo trilingue qui intevenait quand les mots manquaient. Il y a eu aussi de bons fous rires, surtout à l'heure de l'apéro, on se souviendra de Patrica: La blonde Uruguayenne! Et d'autres belles rencontres: baleines Franches (aperçues au loin et qui semblaient en pleine parade de séduction... c'est la saison des amours ici!), pétrels et Albatros à sourcils noirs- La faune du Grand sud; oui, on y est! Côté navigation, chacun a bien tenu son rôle: Les équipiers, le capitaine et le bateau, ont su répondre aux exigences de chacun, sans casse et avec plaisir. Les Uruguayens font partis du club de voile de Punta del Este et les français ont de solides expériences en navigations. Tout le monde a pu participer aux manoeuvres (prises de ris, changements de voiles - de jour comme de nuit ) et nous avons barré dans toutes les conditions. Nous avons aussi eu une introduction à l'utilisation du sextant par Arnaud, qui l'a beaucoup utilisé lors de ses navigations autour du monde. La maîtrise de cet instrument est indispensable pour tout marin qui souhaite naviguer au large, alors c'était le moment de se mettre dans les conditions. Le passage du Détroit de Magellan fut intéressant au point de vue navigation car il peut s'avérer très technique, voire extrême suivant les vents et les courants. Il y a deux passages étroits "Primera Angostura y Seconda Angostura " où les courant peuvent atteindre huit noeuds (à cette vitesse il est impossible pour nos voiliers d'aller contre le courant) et le vent y accélére. L'effet vent contre courant peut élever la mer sur plusieurs mètres. Le passage y est donc parfois impossible. Je vous laisse imaginer le petit moment de stress quand nous avons lu les instructions nautiques. Nous sommes arrivés à l'entrée du détroit à l'aube et avons commencé par tirer des bords avec un léger courant portant au nord, ayant peu d'influence. Et c'est en fin de journée que nous sommes arrivés à la Primera Angostura: Le point critique du détroit. Le timming était parfait : nous sommes arrivés à l'entrée 3h avant la renverse du courant. Au moment voulu le courant était donc avec nous!!! Yes, vitesse de pointe sur le fond : 12 noeuds, let's go straight to Punta Arenas! Le plus difficile était passé. Au niveau de la Secunda Angostura, nous avions 5 noeuds de courant dans le nez; vitesse moyenne 3 noeuds, mais on avancait, c'est ce qui compte! L'option qui nous a aidés fut de longer la côte à 200 m du bord en pleine nuit, car c'est proche des berges que le courant est le plus faible . Et quel bonheur d'arriver à destination au petit matin, sous un beau soleil, toutes voiles dehors, avec un petit vent de travers. Punta Arenas, en bas de ces montagnes enneigées et au bord du Magellan nous semblait magnifique! Ce sont tous ces contrastes qui font le bonheur des marins. Et merci à notre bonne étoile! Car les deux jours suivant, au mouillage, nous avions un vent d'ouest avec des rafales allant jusqu'à 60 noeuds, c'était... rock and roll! Mais Paradise, habitué à de telles conditions, les affrontait fièrement sur son fidèle mouillage. Voilà une croisière qui nous a mis en forme pour ce début de saison, on est prêt pour les canaux! Morgane Ursault

Aucun commentaire: