videos

mercredi 22 juin 2016

Notre Paradise au Paradis

Bonjour à tous
 
Nous avons mis 10 jours à atteindre les Gambiers depuis Rapa Nui.
Les alizés nous ont portés tout au long de notre traversée. Le vent était plutôt faible mais suffisant pour nous permettre d'arriver  sur l'ile de Mangareva dans les temps, le matin même de l'arrivée de nos nouveaux équipiers.
       Nous avons eu le bonheur d'apercevoir notre premier atoll quelques jours avant d'arriver aux Gambiers. L'ile Oeno nous est apparue un jour de pluie, nous en étions proche et avons pu voir clairement les vagues se fracasser contre le récifs bordant l'atoll. La vision de cette petite île perdue au milieu du pacifique fut pour moi le début de la réalisation d'un rêve qui se réalise : une île déserte bordée de cocotiers, de sable blanc et d'eau turquoise... Nous nous amusions à rêver d'y habiter quelques temps et d'y vivre de pêche et de cueillette... même si ce jour là les conditions étaient absolument inhospitalières : vent soutenu, pluie, houle et aucun mouillage sûr. 

   Deux jours après nous arrivions enfin aux Gambiers, une fois de plus accompagnés par la pluie. C'est au petit matin que nous avons franchi la barrière de corail de l'ile Mangareva. Nous sommes heureusement passés entre les grains et avons eu de belles éclaircies nous permettant ainsi de voir les nombreux dangers qui pavaient notre route : patates de corail et bouées de pêcheurs. 
Nous avons enfin gagné le mouillage de Rikitea aprés avoir slalomé dans un chenal étroit. A notre grande surprise une petite dizaine de voiliers étaient au mouillage, pour la plupart francophones. 

Bienvenue en polynésie Française: Ia orana 

    Après avoir nettoyé le bateau et profité du bonheur d'un bain dans une eau bonne bien qu'un peu fraiche, nous sommes descendus découvrir le village et rencontrer ses habitants. La population des Gambiers s'élève à 1600 habitants, dont environ 1200 habitent Rikitea, le village principal de Mangareva.
     Ils vivent tous, sans exception, du commerce de la perle, car c'est ici que se trouve la principale production de toute le Polynésie Française. Les fonds et la qualité de l'eau s'y prêtent. C'est tout les 4 mois à Tahiti que se fait la vente aux enchères. Les acheteurs sont principalement chinois et les plus belles pièces peuvent atteindre 200 euros. 
 La vie ici est calme et les gens très accueillants. Ils sont bilingues français / mangarévien. 
    
      Nous avons assisté à une petite fête à la mairie où les enfants dansaient sous des airs de musique techno, en l'honneur de la fête de la musique. Nous avons rencontré Michel, natif de l'ile qui a vécu 35 ans en France et dont les ancêtres sont Bretons, d'Audierne précisément. Il en est très fier et nos origines communes nous ont rapprochés tout en nous faisant rire, car, vu ses traits typés, jamais nous n'aurions imaginé venir des même terres.
    Nous l'avons rencontré car nous nous étions assis, sans le savoir, dans son jardin qui s'étend jusqu'au au bord de l'eau. Nous avions trouvé le coin idéal :  un banc sous un arbre, pour déguster un énorme pamplemousse cueilli quelques minutes auparavant. 
Après avoir discuté avec notre nouvel ami, retraité, il nous a fait découvrir sont jardin rempli d'arbres fruiters et de légumes: bananes, goyaves, citrons, papayes, aubergines, concombres etc... un vrai jardin d'Eden. 
     Le soir nous sommes allés manger avec nos nouveaux équipiers dans son auberge, "chez Benoit et Bianca". Nous nous sommes régalés d'un gratin de manioc façon tartiflette, d'une salade avec des petits morceaux de muscle d'huitres perlières “reformées" car  plus productives ( elles peuvent produirent jusqu'à 4 perles) et des tranches de thazard ( gros poisson du large) et pour finir d'une salade de fruits. 
      Et ce matin, afin de parfaire notre découverte de la culture locale, nous sommes allés, devinez où...??? à la messe, ! Incroyable mais vrai! L'ambiance y était très gaie et grâce, aux paroles affichées à l'aide d'un vidéo projecteur, nous avons même pu, timidement, entonner quelques paroles en mangarevien (la langue locale), sans bien sûr n'y rien comprendre. Les femmes arboraient leurs plus belles tenues : robes éclatantes et couronnes de feuilles fraichement cueillies et les hommes de belles chemises à fleurs. Un grande partie du village était présente.

     A l'heure actuelle nous sommes de retour à bord et avons sollicité un jeune mécano australien qui nous aide à réparer la pompe à eau du générateur qui fait des siennes... Nous l'avions rencontré à Puerto Wiliams il y a deux ans. Il travail et vit ici depuis un an, le monde est petit …

 Aujourd'hui c'est la fête des pères alors bonne fête à tous les papas qui lisent ces lignes !

A bientôt Morgane et l'équipage de Paradise.

Aucun commentaire: