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jeudi 25 février 2010

Chevauchée sauvage au pied du glacier Jerka


Jeudi 25 février 2010

Position : 54°51'S
68°48'W

Au mouillage à Caleta Ferrari, Seno Yendegaya

Bonjour !

Nous avons passé hier une journée fabuleuse, qui restera sans doute parmi les plus belles, si ce n'est la plus belle de tout notre périple. Une fois n'est pas coutume, le soleil nous a gâtés de sa présence une bonne partie de la journée... rien que ça déjà, c'est pas mal ! Mais, je m'emballe, et oublie de vous narrer le voyage depuis Navarino...

Ce dernier fut ma foi sympathique, mais toujours musclé, avec un vent d'Ouest (sinon c'est pas drôle !) qui soufflait toujours à 25/30 kn, rendant une fois de plus notre progression assez difficile. Bord après bord néanmoins, et sous le soleil encore, l'entrée du fjord de Yendegaya s'est offerte à nous, et c'est finalement vers 16 heures mardi que nous avons jeté l'ancre devant l'estancia à Caleta Ferrari.

La plupart des équipiers sont alors descendus à terre se promener, tandis que de mon côté je montais - encore - dans le mât afin d'aller riveter de nouveau le rail de grand-voile qui a la fâcheuse habitude de s'arracher du mât. Une trentaine de rivets plus tard, ma perceuse était déchargée, et j'ai donc dû reporter au lendemain la fin des réjouissances ! Mais à ma descente, une belle surprise m'attendait, car mes amis randonneurs m'avaient cueilli un beau bouquet... de marguerites (ceux qui me connaissent bien souriront) !

Hier donc a eu lieu la traditionnelle balade à cheval, à laquelle cette fois tout l'équipage a participé ! On saluera d'ailleurs la performance, car sur 6, trois n'étaient jamais monté sur un cheval... et ils ont tout de même débuté par une randonnée de 5 heures avec en prime quelques petits galops en fin de promenade ! Tout le monde s'est en tout cas bien régalé, et une fois encore, nous étions tous sous le charme du gaucho José et de sa compagne Anemie, qui montent tous les deux superbement. Nos hôtes ont insisté pour que nous testions Arnaud et moi de nouveaux chevaux, mais rassurez-vous, ils ont surtout veillé à ce que j'aie un cheval rapide ! Ma jument s'appellait Loli, et c'est celle que montait José lors de notre précédente ballade... inutile de préciser qu'il s'agit d'un véritable petit bolide, en plus d'être un cheval magnifique !!! Je me suis donc une fois de plus délectée de galops interminables au coeur des paysages grandioses qu'offrent les 40 000 hectares de terrain dont José a la garde... le problème, c'est que ça donne envie de revenir, mais pour plus longtemps !

Après la balade, je suis retournée dans mon mât pour finir mon ouvrage, avant de cuisiner un petit crumble et quelques légumes, car nous étions invités à dîner chez José et Anemie. Ce fut une soirée magique, où nous nous sommes régalés d'une vache abattue quelques jours plus tôt, et cuisinée de main de maître par notre hôte José. Je crois que cette fois, nous avons vraiment eu un aperçu de la vie telle qu'elle est ici... de l'authentique avec un grand A ! Serrés sur deux bancs autour d'une table en bois des plus rustiques, un sabot de cheval en guise de cendrier, quelques dessins de chevaux au mur, trois photos dans un coin, une lampe à gaz au plafond, et surtout la douce chaleur du poêle à bois où l'on cuisine, qui anime la pièce à lui seul ! Les jeunes chiens ont établi leurs quartiers dans la maison... privilège qui leur est réservé, car il y a tout de même 13 chiens en tout, et la maison n'est pas si grande ! Une belle soirée donc, et le début sans doute d'une belle amitié qui dépasse les barrières de la langue, par l'adhérence commune à des valeurs bien plus importantes, et le partage de nos passions. Des fois, on n'a pas besoin de parler pour se sentir bien... chez José, c'est un peu comme ça, même si de mon côté, je commence à me débrouiller très convenablement... et que du sien, il semble moins sauvage qu'avant - ou serait-ce dû au fait que je sois une jeune femme ?!

En tout cas, aujourd'hui, cette belle parenthèse à Ferrari se referme, et nous reprenons notre chemin, a priori en direction de caleta Olla. Le vent semble absent, mais cela se confirmera dès que nous serons dehors, car dans les fjords, il est difficile de se rendre compte vraiment ! Arnaud m'a remplacée dans le bas du mât - eh oui, je me lasse ! Ah, on m'appelle a l'instant pour me dire que je dois y aller !!! A très bientôt donc !

Salutations du mât !

Juliette pour l'équipage de Paradise

2 commentaires:

Dany a dit…

Si tout l'équipage a participé à la chevauché, celà veut dire que même Phil est montée à cheval et, en plus, au pied d'un glacier, c'est Julie qui sera fière de son Papou que j'embrasse très fort.

evecorniau a dit…

Un petit coucou à Christine. Nous suivons tes aventures avec passion.
Gros bisous Eveline Michel Alexia Damien.