Nous voilà à 200 miles au Sud du Horn.
Nous sommes partis il y a 3 jours de l'archipel de Melchior. Initialement, nous avions l'intention de faire une escale sur l'ile volcanique de Deception, mais une fois de plus, celle-ci porte bien son nom car un vent soutenu de nord-est, pile dans le nez, nous fit changer d'avis. Nous avons alors fait cap au Nord pour rentrer.
L'équipage fut légèrement pris de cours par ces premières heures houleuses et ce fut une réelle hécatombe à bord de Paradise. La mer grossissait au fur à et mesure que nous nous éloignions de la côte et malmenait les estomacs. 12H00 après notre départ, il n'y avait, à part Arnaud et moi, aucun rescapé du mal de mer... Les signes de l'infernal Drake étaient là : des seaux amarrés aux bannettes, le carré vidé de toute âme et les quarts qui se maintenaient à leur strict minimum: nous deux, Paul-Marie et son fils Arnaud. Les montagnards Suisses ont assuré leur mission d'équipiers et nous ont aidé aux manœuvres et à la veille lors des premières 48H00. Puis la mer s'est petit à petit calmée, les 5 à 6 mètres de cette houle déchainée se sont tassés et une vie normale a repris à bord.Avec le retour du soleil, nos 6 autres équipiers sont timidement sortis de leur torpeur, avec l'estomac creux, contents de pouvoir enfin le remplir à nouveau...
Ainsi va la vie, bien souvent, sous ces latitudes. L'Antarctique se mérite et se gagne, certaines fois, plus difficilement que d'autres.
Des cadeaux, cette nature puissante nous en a offert lors de cette seconde superbe croisière.
Avec un début de séjour très ensoleillé et des températures parfois même chaudes, le "jeune" Arnaud ne put résister à gouter l'eau qui s'est révélée, sans surprise, glacée...
En cette fin de saison, la faune était bien présente. Nous avons vu les bébés manchots fêter leur premier mois, ils avaient littéralement triplé de volume. Affamés ils harcèlent leurs parents, pour une triple ration de bouillie de krill (cette crevette qui est à la base de la chaine alimentaire en Antarctique). Nous avons vu aussi beaucoup de phoques de Wedell, des phoques crabiers, des léopards de mer ainsi que des éléphants de mer à Palmer, des otaries et énormément de baleines, de loin comme de près...e même de très près : nous avons eu le droit à un spectacle grandiose, inoubliable : après avoir quitté le mouillage de Cuverville, à la sortie de la baie bien protégée, nous avons vu au loin des baleines semblant faire le sieste ; nous nous sommes approchés tout doucement et alors que nous nous préparions à les laisser tranquilles, elles sont venues nous voir, sereines, observant notre voilier à l'arrêt; La mère et son petit étaient réellement curieuses de notre grande coque noire et sont venues la toucher du bout de leur museau. Nous n'en pouvions plus de bonheur de les voir s'approcher tellement près qu'elles sont arrivées à quelques centimètre de ma main alors que j'étais allongée sur le pont. De ces baleines à bosse émanent une force et une fascination difficile à décrire mais lorsque nous en sommes proches, le temps s'arrête et nous sommes subjugués par leur grâce.
Merci encore, belle Antarctique, de nous offrir ta beauté. C'est fini pour cette année mais nous reviendrons avec plaisir l'année prochaine, pour de nouvelles découvertes et des moments forts.
Morgane et tout l'équipage de Paradise
Nous sommes partis il y a 3 jours de l'archipel de Melchior. Initialement, nous avions l'intention de faire une escale sur l'ile volcanique de Deception, mais une fois de plus, celle-ci porte bien son nom car un vent soutenu de nord-est, pile dans le nez, nous fit changer d'avis. Nous avons alors fait cap au Nord pour rentrer.
L'équipage fut légèrement pris de cours par ces premières heures houleuses et ce fut une réelle hécatombe à bord de Paradise. La mer grossissait au fur à et mesure que nous nous éloignions de la côte et malmenait les estomacs. 12H00 après notre départ, il n'y avait, à part Arnaud et moi, aucun rescapé du mal de mer... Les signes de l'infernal Drake étaient là : des seaux amarrés aux bannettes, le carré vidé de toute âme et les quarts qui se maintenaient à leur strict minimum: nous deux, Paul-Marie et son fils Arnaud. Les montagnards Suisses ont assuré leur mission d'équipiers et nous ont aidé aux manœuvres et à la veille lors des premières 48H00. Puis la mer s'est petit à petit calmée, les 5 à 6 mètres de cette houle déchainée se sont tassés et une vie normale a repris à bord.Avec le retour du soleil, nos 6 autres équipiers sont timidement sortis de leur torpeur, avec l'estomac creux, contents de pouvoir enfin le remplir à nouveau...
Ainsi va la vie, bien souvent, sous ces latitudes. L'Antarctique se mérite et se gagne, certaines fois, plus difficilement que d'autres.
Des cadeaux, cette nature puissante nous en a offert lors de cette seconde superbe croisière.
Avec un début de séjour très ensoleillé et des températures parfois même chaudes, le "jeune" Arnaud ne put résister à gouter l'eau qui s'est révélée, sans surprise, glacée...
En cette fin de saison, la faune était bien présente. Nous avons vu les bébés manchots fêter leur premier mois, ils avaient littéralement triplé de volume. Affamés ils harcèlent leurs parents, pour une triple ration de bouillie de krill (cette crevette qui est à la base de la chaine alimentaire en Antarctique). Nous avons vu aussi beaucoup de phoques de Wedell, des phoques crabiers, des léopards de mer ainsi que des éléphants de mer à Palmer, des otaries et énormément de baleines, de loin comme de près...e même de très près : nous avons eu le droit à un spectacle grandiose, inoubliable : après avoir quitté le mouillage de Cuverville, à la sortie de la baie bien protégée, nous avons vu au loin des baleines semblant faire le sieste ; nous nous sommes approchés tout doucement et alors que nous nous préparions à les laisser tranquilles, elles sont venues nous voir, sereines, observant notre voilier à l'arrêt; La mère et son petit étaient réellement curieuses de notre grande coque noire et sont venues la toucher du bout de leur museau. Nous n'en pouvions plus de bonheur de les voir s'approcher tellement près qu'elles sont arrivées à quelques centimètre de ma main alors que j'étais allongée sur le pont. De ces baleines à bosse émanent une force et une fascination difficile à décrire mais lorsque nous en sommes proches, le temps s'arrête et nous sommes subjugués par leur grâce.
Merci encore, belle Antarctique, de nous offrir ta beauté. C'est fini pour cette année mais nous reviendrons avec plaisir l'année prochaine, pour de nouvelles découvertes et des moments forts.
Morgane et tout l'équipage de Paradise
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