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lundi 8 février 2010

Galop en Terre de Feu !


Lundi 8 février 2010

Position : 54°55'S
68°42'W

Garde-robe : Moteur

Cap: 200°

Vitesse : 5kn

Bonjour !

Tout d'abord, je m'excuse du manque de nouvelles de ce week-end, il se trouve que nous avons enchaîné deux belles journées, et que le temps nous a manqué pour vous raconter tout ce que nous venons de vivre : je vais donc devoir le faire en accéléré ! Nous avons donc quitté Williams samedi en fin de matinée, après une petite opération de maintenance sur notre grand-voile, et un petit tour dans le mât pour moi... pour aller, une fois n'est pas coutume (?!), réparer le lazy jack - ce dernier est de plus en plus lazy et casse désormais pour un oui ou pour un non !

Notre bonne étoile en tout cas était toujours bel et bien là, puisqu'au moment où nous avons largué les amarres, le vent a tourné... à l'Est, fait des plus rares ici dans le Beagle ! C'est donc à la voile que nous avons rallié Yendegaya, où nous sommes arrivés vers 19h samedi soir, au terme d'une navigation au portant ma foi très sympa. Le mouillage de Caleta Ferrari nous a paru toujours aussi beau, et bien que le ponton ait disparu, nous avons vite retrouvé nos repères et avons lâché l'ancre juste devant l'estancia, avant d'aller rendre une rapide visite à José, le gaucho qui garde les lieux, et à sa femme Anémie, qui étaient momentanément accompagnés d'un ami, Patricio dit Pato.

Le lendemain, nous sommes partis à 6 faire une randonnée à cheval, en compagnie des maîtres des lieux et de leur ami Pato. Certains n'en menaient pas large lorsque nous avons débarqué, et qu'ils ont constaté que les chevaux que nous nous apprêtions à monter étaient encore plus ou moins sauvages... C'est donc moi qui ai hérité du plus fougueux de tous, un beau cheval noir avec les pattes blanches, singularité qui lui a d'ailleurs donné son nom ! Rapidement cependant, tout le monde s'est habitué à ce nouveau mode de déplacement, et c'est au coeur d'un décor extraordinaire que nous avons progressé jusqu'au plus près d'un magnifique glacier niché au fond de la vallée. Ce furent 3 heures extraordinaires au cours desquelles les paysages se succédaient alors que nous traversions des rivières, marchions au pas dans la forêt, à l'affût des branches fourbes, ou encore contemplions la beauté de la vie au coeur de vastes plaines. Arrivés non loin du glacier, nous nous sommes arrêtés pour pique-niquer, et faire un petit tour à pied afin d'aller voir de plus près ledit sérac.

Au retour, les gauchos m'ont finalement donné la permission de galoper, et je dois vous dire que mon cheval ne s'est pas vraiment fait prier ! C'est à grande vitesse que je suis rentrée à l'estancia, et aux anges évidemment, même si j'avoue que par moments, la fougue de mon cheval m'inquiétait un peu. Il m'a tout de même fait sauter par dessus des rivières et traverser des morceaux de forêt sans jamais ralentir, et même si je me débrouille à peu près, on ne peut pas dire non plus que je sois un cavalier hors pair ! Pour couronner le tout, José le gaucho s'est piqué de faire la course avec moi... ce qui m'a valu sans aucun doute le record de vitesse absolu, mais aussi d'être entièrement couverte de boue, mon cheval étant littéralement dans les talons du sien alors que nous franchissions une des nombreuses rivières jalonnant le parcours !

Vous l'aurez compris, nous nous sommes régalés hier, tandis que nos trois compères nous attendaient bien sagement sur le bateau ! Aujourd'hui, nous repartons dans l'Ouest, à l'assaut des glaciers, et sous un soleil de plomb, cerise sur le gâteau ! Nos muscles courbaturés se remettent gentiment de la chevauchée sauvage d'hier... et finalement, tout le monde arrive à s'asseoir sans problème ! La vie est donc des plus belles sur Paradise, et la Terre de Feu nous sourit - ce que nous lui rendons d'ailleurs bien !

On vous souhaite donc autant de plaisir chez vous là-bas, et vous envoyons de belles pensées patagones !

Salutations hippiques,

Juliette pour l'équipage de Paradise

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Alors Juju, crevée aprèe TA journée? Arnaud doit être content, tu ne l' embète pas ce soir...
Je l'embras(s)e pour toi,
Viji